WE écossais

Forts de notre excursion au pays de Galles et de son total succès en termes de temps, de paysages et de déconnage, nous avons ce week end, mis le cap sur la sauvage Ecosse, pour trois jours de camping sauvage et intense.

Nous sommes partis le vendredi soir, un peu en retard à cause de moi il faut le dire. Mais si la Grosse (elle ne se reconnaîtra pas !) n’avait pas en plus un cerveau comme une passoire, ce ne serait pas arrivé.

Pour le premier camp, nous élisons le sommet d’une grande colline, au milieu de nulle part, entre bois de pin, moutons et surplombant une vallée du haut d’une falaise. Vue splendide, malgré le soir déjà avancé, et moyennant le transport de tout le matériel jusqu’en haut.

Première surprise, le crépuscule n’en finit pas, et l’obscurité n’arrive que bien passé minuit.

Juste le temps de faire les idiots, de prendre quelques photos, et direction dodo. A quatre heures et demie, Yannick, très brave, se lève pour aller photographier le lever de soleil. Soleil qui se fait attendre jusqu’à cinq heures et quart. Mais il fait déjà jour depuis une bonne heures. Sous ces latitudes élevées, la nuit est courte l’été, et le soleil se lève très près de là où il s’est couché.

Au matin, la vue est vraiment extraordinaire (voir panoramique N°1 de Yannick).

Et nous reprenons notre route vers le premier arrêt planifié du voyage : Edimbourg. Capitale administrative du royaume d’Ecosse, et authentique belle ville. Outre un nombre impressionnant de monuments tous plus beaux les uns que les autres, les maisons, les rues du vieux centre ont un charme fou. Le tout est dominé par un château impressionnant, du genre très efficace en son temps. Hélas, ils est maintenant flanqué de gradins en authentiques tubes d’acier pour les représentations du spectacle d’été, sur le parvis. Dommage. C’est assez hideux et ça coupe une vue qui doit être splendide. Une file d’attente de plus d’une demi heure et un tarif supérieur à 10 livres par personne nous ont définitivement guéri de l’envie de visiter le château.

Un festin dans un pizzeria et quelques bonnes affaires plus loin, nous grimpons sur une des deux montagnes surplombant la ville. Ayant raté le sentier qui mène au sommet de la plus petite, nous avons improvisé notre propre voie, moyennant l’escalade d’une petite falaise.

Et la vue d’en haut vaut largement le détour. Edimbourg à ses pieds, la mer au loin, les collines de l’autre côté… Que l’Ecosse est belle, par beau temps !

Afin de se conformer un minimum à l’horaire établi avant de partir, nous reprenons notre chemin vers cinq heures, afin de pouvoir aussi se ménager quelques haltes sur la route. Une sieste au bord du loch Leven, par exemple, avec visite du charmant petit cimetière, d’où l’on a une vue incroyable sur l’île où le château se blottit entre quelques arbres.

Pour briser la monotonie de la grande route, nous nous engageons sur la route de la vallée de la Tummel, longeant le loch Tummel (on n’a jamais vu les chutes indiquées sur la carte, mais la beauté environnante nous a consolé). Peu après le village de Tummel bridge, sur le versant d’une colline, stupeur : un troupeau de cerfs et de biches. ( Voir photos.)

L’étonnement, l’émerveillement et le troupeau passés, nous repartons, et plantons notre tente sur les berges du loch Laggan, sur la rive opposée duquel se trouve un splendide château: Ardverikie Castle (http://www.photolatitude.com/acatalog/DF_002_BIG_x.jpg). Le soir, nous avons fait connaissance avec nos amis les midges (Prononcez « midjizz »). Charmantes petits insectes volants d’un millimètre ou deux de long se déplaçant en nuages et vous piquant comme des moustiques. Le plus affreux est que vous les sentez courir sur votre visage, vos bras, et que vous ne pouvez rien y faire, ils sont trop nombreux et ne craignent pas les répulsifs à insectes.

A ce petit inconvénient près, ce fut une soirée des plus agréables. Le feu allumé nous a un peu réchauffés (il faisait frais au bord du loch) et a chassé un peu plus loin les midges. Il nous a aussi et surtout permis de cuire les steaks emportés de Manchester. Pris directement congelés dans leur sac isotherme, ils étaient parfaitement à point pour les faire cuire sur la grille extrait quelques jours plus tôt d’un chariot de supermarché innocent. Il faut toujours une victime, non ?

Une fois de plus, dodo, et au réveil, un grand soleil sur le loch, et une eau des plus attirante, quoi que relativement fraîche. Ce qui ne nous a pas empêché d’y faire nos ablutions matinales. Passage à Laggan dam (http://www.dcs.st-andrews.ac.uk/~rd/remote/Dam.jpg mais en été, ça donne plutôt http://www.scotpix.biz/lr4.jpg ). puis breakfast dans une auberge du coin. Assez pantagruélique, il faut dire. Leur tourte aux pommes et crème surmontée de caramel et vraiment époustouflante.

Puis nous filons directement vers la première rando du jour prévue. Le long du loch Arkaig. Rando fort sympathique jusqu’à ce que le chemin de devienne subtilement élargi au bulldozer. Pas très agréable, en fait, la marche sur le chemin plein de grosses pierres non stabilisées. Mais la patience paye, puis qu’une fois arrivé à la rivière, celle-ci s’avère pleine de bassins profonds et de petites cascades tous remplis d’une eau claire et fraîche, sans être froide. D’un commun accord, la rando de l’après midi est mise entre parenthèses, afin de prendre la temps de profiter de ce petit paradis.

Après avoir essayé tous les tourbillons, les sauts et les cascades du coin, retour à la voiture, et cap sur Fort William, au pied du ben Nevis, où nous avons acheté le repas du soir : filets de maquereaux. En papillotes d’alu, régal assuré.

Passage par la route côtière, vers le sud, avec moult arrêts pour cause de vue superbe, de plages somptueuses, et autres châteaux écossais époustouflants.

En parlant de châteaux, la destination prévue- Kilchurn Castle, sur la rive du loch Awe- ne nous a pas déçu. Immense château en ruine, mais aménagé pour la visite libre, sur une presqu’île au milieu du loch, avec les montagnes autour…

Il était le siège d’un des nombreux clans du coin : les Campbell d’Orchy.

Quelques pitreries plus tard, nous prenons la route de la vallée de l’Orchy en quête d’un campement. Et là, les chutes de l’Orchy s’imposent, malgré la décision prise la veille de ne plus camper au bord de l’eau (rapport au fléau volant qui s’y trouve). On souffrira des midges, mais on ne peut pas rater un tel coin !

Le feu est allumé dans un creux des rochers qui bordent les cascades, et le maquereau en papillote, suivi d’un bacon grillé sur toast, ça fait vraiment du bien !

Hélas, au lever le lendemain, le temps était gris. Et bas. Et de plus en plus bas.

Nous avons cependant commencé la rando du jour, comme prévu. L’ascension du Beinn Dorain. Lorsque nous avons commencé à prendre un peu d’altitude, le brouillard –typiquement écossais- est devenu vraiment opaque, et surtout mouillant. Ce qui nous a fait rater le sentier sur la droite, et nous nous sommes retrouvés au col, alors que nous n’aurions pas dû. Nonobstant ce petit écart, nous avons attaqué la pente raide qui devait nous mener au sommet, via une ligne de crête… Mais le brouillard, l’humidité, et la proximité de falaises au dessous des pentes herbeuses dérapantes et des éboulis instables nous a obligé à faire demi tour avant d’aborder cette ligne de crête. Pas de regrets, car les conditions météorologiques ne permettaient pas de distinguer un mouton à vingt mètres, alors un point de vue…

La route du retour ne fut pas très fertile en évènements, exceptés quelques points de vues sur le loch Lomond, et le relais au volant pour soulager Silvant. Ce qui nous a permis de s’essayer à la conduite à gauche, François et moi. Et comme deux semaines plus tôt, le retour à Manchester a été marqué par le surgissement de la laideur, de l’odeur de ville, de l’insoutenable surpopulation. Faut-il être courageux pour affronter ces fins de week-end…

Le point positif fut la douche et le brossage de dents, car même si on peut très bien faire sans, reconnaissons que c’est agréable de faire avec !

Les photos sont maintenant disponibles sur :

http://frannick.fotopic.net/

Le récit de nos aventures (illustré !) par François peut être consulté là :

http://in-uk.over-blog.org/article-3410966.html

et les panoramas reconstitués par Yannick, là :

http://bilbous.ifrance.com

Voilà, vous saurez et verrez tout !!!

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2 commentaires pour WE écossais

  1. P dit :

    j\’ai vu quelques unes des photos de grimpette … MAIS VOUS ETES MALADES !!!!
     
    non mais avant de faire des trucs comme ça, je te prie de signer une assurance vie … (en mon intéret)…. on ne sait jamais, quitte a pleurer mon défin époux, autant que ca rapporte… mwahahahaha
     
    en tout cas, ..y\’en a qui ont de la chance de se ballader comme ça. moi je t\’amméner dans le grand dépaysement de buzet sur Baise, son silleau a grains, ses vignes, et son aire d\’autoroute…
    mais heu…

  2. PetiteFée dit :

    mdr pour le com de ptitcréole !!!!

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